Poitevin

14 x 21 cm / 145 pages / janvier 2023 / isbn 979-10-97279-23-3
20 €

Dominique Poitevin

Liberté numérique, une illusion ?

Discours de la servitude numérique

L’expansion en apparence illimitée des dispositifs numériques engendre des transformations importantes des structures de nos vies, tant en matière sociale, économique que politique. Pour autant, ces modifications, imposées sous couvert de nécessité, ne font jamais l’objet de discussions entre les citoyens pour déterminer si elles sont indispensables ou simplement souhaitables.

Et si l’orientation vers le « tout numérique » cachait en réalité un dessein plus inquiétant ? Si, derrière la mythologie du progrès technique, se dissimulait une servitude réelle basée sur nos aspirations primitives et un mécanisme bien huilé de tyrannie technologique ?

L’enjeu de cette analyse est de questionner le rapport que nous entretenons avec la technique, individuellement mais également et surtout collectivement, politiquement, et de montrer comment et pourquoi il n’est pas absurde de dénoncer une forme de servitude numérique à l’œuvre, à la fois volontaire et subie, en en décrivant les arcanes qui permettent de l’identifier et en s’interrogeant sur les formes que pourrait revêtir une libération de cette violence du pouvoir numérique.

Introduction
I. La servitude volontaire
II. La conscience à l’épreuve du numérique
III. La structure de la servitude numérique
IV. La démocratie à l’épreuve de la servitude
V. Le luddisme comme ultime résistance ?
Conclusion

Dominique Poitevin est docteur en philosophie et ingénieur. Ses recherches portent sur le phénomène numérique dans ses dimensions sociales, environnementales et politiques.

Recension par Jean-Philippe Pierron pour la revue Études, octobre 2023 (p. 133-134).

Techniques numériques et intelligence artificielle encouragent une certaine exaltation et une grande excitation. Elles sont portées par les stratégies industrielles et commerciales d’une économie de l’attention (via l’économie des mal nommées « données » ou data) dont le seul concurrent est le temps de sommeil des utilisateurs. Ce discours ambiant sur les promesses futures du progrès technique vise une acceptation sociale non critique. […] [L’auteur de cet ouvrage, philosophe des techniques, vient] tempérer cet enthousiasme, le réinstallant dans des considérations sociotechniques et écocritiques – le virtuel a en effet un impact écologique bien réel. Dominique Poitevin, dans une allusion non voilée au célèbre Discours de la servitude volontaire (1574), reprend point par point, dans une perspective de philosophie politique, l’analyse d’Étienne de La Boétie (1530-1563) pour mettre au jour la violence du pouvoir numérique. Sans que cette analyse soit suspecte de complotisme, ne doit-on pas, derrière l’infaillibilité de l’idéologie numérique et sa généralisation dans les entreprises et les administrations, identifier les intérêts économiques et les intentions encourageant une forme de servitude ? Ne faudrait-il pas qu’y réponde le courage de la liberté, capable de poser la question : « Qui décide qui décide ? »

À retrouver dans le numéro d'octobre de la revue Études

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