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Éric Marchand

Le problème du jugement chez Arendt et Levinas


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Les pensées d’Arendt et Levinas sont hantées par le mal et la Shoah. Elles partagent la visée d’une éthique à même de résister au retour de l’horreur, tout en respectant l’interdit postcritique d’une fondation a priori.

Dans ce contexte, orphelin de critères apodictiques, le jugement devient central et se tient au cœur du paradoxe postmoderne résumé ainsi par Olivier Dekens : « Il faut juger, mais comment juger ? ». Or, si tel est le cas chez Arendt, il se voit par contre relégué chez Levinas au second plan d’une éthique qui précède l’ontologie. Mais nous faisons l’hypothèse que le sujet est en réalité plus complexe chez lui, et qu’il s’avère opératoire pour questionner sa complémentarité avec Arendt. L’intérêt de cette mise en perspective est d’autant plus fort que nous avons affaire à deux pensées qui, bien que situées aux limites opposées de ce qu’autorise la règle critique, présentent de fortes convergences.

Nous explorons ici ces différentes places accordées au jugement, puis sondons la pertinence et les conditions d’un rapprochement. Nous interrogeons enfin l’hypothèse d’un jugement arendtien opératoire pour envisager l’inscription pratique de l’éthique levinassienne.

14 x 21 cm / 228 pages / janvier 2026 / isbn 979-10-97279-34-9

Introduction

I. Le mal comme moteur et horizon du jugement (Pourquoi juger, et que juger ?)
1. Arendt – la banalité du mal ou l’interdépendance de la pensée et de l’éthique
A. La banalité du mal
B. « L’étrange interdépendance entre l’absence de pensée et le mal »
C. La surdétermination du jugement par une légalité criminelle
2. La place du jugement dans l’éthique d’Emmanuel Levinas
A. L’éthique précède le jugement
B. Le désintéressement
C. « Idée limite d’un jugement »

II. Juger dans un contexte post critique – Statut et modus operandi du jugement
1. Comment juger ?
A. Ça, je ne peux pas le faire ! – Le jugement du désobéissant
B. Juger sans critères
C. Statut de la pluralité et obligation
2. L’éthique lévinassienne, statut et conséquences sur le jugement
A. Valeur prescriptive mais scandale pour la raison
B. Transcription et jugement des cas particuliers

III. Relier l’éthique au jugement
1. La complémentarité d’Arendt et Levinas
A. L’hypothèse d’Anya Topolski : « a politics of relationality »
B. La compatibilité des deux pensées
C. Comment maintenir le rapprochement ?
2. Le caractère opératoire du jugement arendtien
A. Comparaison politique arendtienne, État libéral et Droits de l’homme
B. L’opération du jugement – désintéressement, autonomie et téléologie
C. Réorientation éthique de l’initium

Conclusion
Bibliographie

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